Dès que je suis tombée enceinte de ma première cocotte, j'ai su.
J'ai su que j'allais vouloir tous ces beaux moments collés avec mon petit amour. J'ai su que d'un côté scientifique (je suis infirmière...voilà !), la composition du lait maternel vaut de l'or.
Celui qui change de composition au fil du temps et qui est en symbiose avec les besoins de mon petit trésor, j'allais tout faire pour en faire profiter mon bébé.
Collée contre mon petit amour, je profite de ce moment et je débute ce périple. Périple parce que personne ne nous prépare.
L'allaitemement peut être difficile ? Non impossible.
Je n'ai jamais entendue ne serait-ce qu'une personne durant ma grossesse me dire que plusieurs embûches pourraient survenir.
Pourtant, quand vient le moment où la prise de poids du petit humain que tu aimes le plus au monde n'est pas optimale, tu te sens mal et tu culpabilises. Pourquoi moi ? Qu'est ce que je fais de travers ? Si nous avions été plusieurs décennies auparavant, sans formule commerciale, mon enfant aurait péri dénutri ?
Si seulement j'avais su que parfois ce n'est pas aussi paisible et que l'allaitement peut devenir un long fleuve où surgissent quelques vagues, je me serais mieux préparée.
Avoir été outillé durant ma grossesse à traverser ce fleuve m'aurait aidé j'en suis sûr et le découragement que j'ai ressenti aurait été moindre.
J'ai eu la chance d'être suivie dans une clinique d'allaitement et de faire assez de progrès pour être à l'aise avec notre petite histoire à nous deux, tout en complétant avec du lait commercial.
Tire-lait, power pumping, chardon béni, fenugrec, dompéridone, levure de bière, tout y est passé. Au fond, l'important est de donner le maximum de nous même et d'être fière de chaque millilitres donné à bébé.
Avoir une maman en paix avec la tournure des événements est tout aussi bénéfique.
Si je n'avais qu'un seul conseil à te donner à toi qui lis mon histoire, c'est de te faire confiance.
Tu es et tu seras toujours une maman exceptionnelle.
Fais toi confiance et laisse tout ce stress et cette pression derrière toi.
Le stress ne fait pas bon ménage avec la production d'or lactée.
Si seulement j'avais comprit ça au départ, j'aurais respirer davantage. Peau à peau, repos et une bonne hydratation seront tes alliés. Tu connais mieux que quiconque ton bébé, et laisse ton instinct te guider.
Trois l'allaitements plus tard, je remercie la vie pour ces beaux moments et je suis plus que fière du chemin parcouru.
Allez maman, c'est à toi de voguer...